Le regroupement des migrants provinciaux à Paris en associations fondées sur une communauté d’origine constitue une des réponses possibles aux difficultés du séjour en milieu citadin. Créées il y a cinquante ans, les quatre amicales de résidents savoyards à Levallois-Perret ont subsisté jusqu’à aujourd’hui en remplissant cette fonction. L’arrêt progressif de l’émigration pose le problème du devenir des associations: le rôle qui était le leur à l’origine répond de moins en moins à l’attente des membres. Une timide revitalisation des amicales est aujourd’hui tentée en organisant de plus en plus les activités autour du thème du village d’origine. Les nombreux problèms qui surgissent entre les jeunes générations, nées à Paris — les plus actives au sein des amicales — et les résidents des communes d’origine, témoignent de la difficulté de la nouvelle intégration au «pays» que recherchent ceux que l’on nomme ici les «Parisiens».
Associations of provincial migrants in Paris whose recruitment is based on a shared community of origin constitute one possible answer to the difficulties arising from life in an urban setting. Established some fifty years ago, four Savoy associations of LevalloisVPerret still fulfill similar functions today. Progressively diminishing migration puts the question as to the future of such associations: their traditional role no longer corresponds to membership expectations. However these associations have currently shown a general tendency towards activities centered around the village of origin. Frequent problems arising between the younger generation born in Paris (usually the most active members of such associations) and residents of the town of origin testify to the difficulties encountered by the young in their attempts to be integrated. In fact, the townspeople call these people «the Parisians».